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L’islam est-il soluble dans la démocratie ?

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Depuis dix jours, quarante-cinq personnes sont mortes dans des manifestations dirigées contre le film « L’innocence des musulmans ».

Hier encore, quinze manifestants ont été tués et 200 autres blessés à Karachi et Peshawar, au Pakistan.

A Téhéran, une centaine de manifestants se sont rassemblés jeudi devant l’ambassade de France, en criant « mort à l’Amérique », « mort à Israël » et « mort à la France ».

Le ministère français des Affaires étrangères a dû annoncer la fermeture vendredi des ambassades, consulats et écoles françaises dans une vingtaine d’Etats musulmans. Une mesure prolongée ce week-end dans certains de ces pays.

A Paris, la sécurité a été renforcée autour de l’immeuble abritant la rédaction de Charlie Hebdo, et toute manifestation de protestation contre le film ou les caricatures a été interdite.

Face à cette violence, à cette sauvagerie, que disent les Occidentaux ?

Ils s’excusent.

Comme si nous devions sans cesse reculer devant les islamistes, nous mettre à genoux devant les Fous de Mahomet ! Comme si, au fond, la colère des salafistes était légitime, compréhensible ! Comme si nous devions nous justifier d’être démocrates !

Chef de file de ces capitulards, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a même osé expliquer que « la liberté d’expression, qui est un droit fondamental et un privilège, ne doit pas être utilisée abusivement, par un acte aussi scandaleux et honteux » !

YouTube cède aussi : l’accès au film a été restreint dans plusieurs pays, à commencer par l’Egypte et la Libye.

Tout cela est insupportable.

« Il y a quelque chose de pervers dans notre République qui ne cesse de se repentir des fautes et des crimes commis par ceux qui la détestent. », écrit avec justesse l’ancien magistrat Philippe Bilger.

On nous rétorquera qu’il s’agit d’un islam dévoyé. Est-ce si sûr ?

Salman Rushdie, qui a pourtant grandi dans une famille musulmane, doute de la pertinence d’une distinction entre islam et islamisme. Pour lui, « quelque chose a mal tourné au sein de l’islam ».

De quoi alimenter nos craintes et nos peurs.

Moins prisée de notre intelligentsia, la comédienne Véronique Genest dit, au fond, la même chose quand elle explique sur le plateau de Jean-Marc Morandini :

Si être islamophobe, c’est avoir peur, alors je suis islamophobe, comme beaucoup de Français.

Depuis, elle est assaillie de commentaires consternés. Jusqu’au Parisien qui lui fait la leçon.

Alors posons la question taboue : « L’islam est-il soluble dans la démocratie ? »

A quoi l’historienne Lucette Valensi répond dans Le Monde :

Maintenant que les islamistes sont au pouvoir dans certains pays, on est en mesure de les juger sur leurs actes, et ce que l’on voit, c’est que l’existence d’un islam modéré, dont ils se réclament, reste à prouver.

Et si, décidément, Véronique Genest avait raison quand elle twitte :


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